La Liga 2007/2008

Le Real, roi de Madrid !

Les Merengue ont commencé la Liga en fanfare. Opposés à un Atletico aux dents longues pour le match d'ouverture de la Liga, le Real a réalisé une partie de bonne facture pour s'imposer (2-1). Les hommes de Bernd Schuster néanmoins encaissé un but dès la 1ère minute de jeu par Aguero mais ils ont eu les ressources pour revenir grâce à Raul avant de prendre l'avantage sur une frappe contrée de Sneijder. De son côté Séville a disposé de Getafe (4-1).

Raul célèbre son premier but de la saison au Bernabeu. (Reuters)

Le derby de Madrid en ouverture du championnat, l'affiche était superbe. Les spectateurs massés au Santiago Bernabeu n'ont pas eu à patienter bien longtemps pour assister à l'ouverture du score. A leur grand désarroi, c'est Kun Aguero, seul au deuxième poteau, qui donne l'avantage aux Matelassiers dès la première minute de la rencontre (1-0 1e) ! Un début en fanfare pour un Atletico particulièrement motivé et très ambitieux cette saison après un recrutement estival de qualité.

En proie aux doutes après des matches de préparation décevants suivis d'une lourde défaite en Supercoupe d'Espagne face au FC Séville, les Merengue réagissent rapidement par l'inévitable Raul. Comme un symbole, c'est le capitaine qui égalise contre le club de son enfance (1-1, 16e). Un ancien qui se met en évidence et un petit nouveau qui se met au diapason: il s'agit de Wesley Sneijder, très habile sur son côté et qui sera sans doute très précieux cette saison.

Guti se met en évidence

En face, l'Atletico n'est pas en reste. Simao, débarqué en grande pompe en provenance du Benfica Lisbonne, se montre lui aussi sous son meilleur jour. Le trio formé avec Forlan et Agüero devrait d'ailleurs faire des étincelles dans les prochaines semaines. De bonnes prestations qui n'ont cependant pas suffi. Car finalement, après le but de Raul, c'est un autre ancien de la Maison Blanche qui fait la différence. Parfois contesté, rarement titulaire sur la durée d'une saison à Madrid, Guti a en tout cas montré à Bernd Schuster, son nouvel entraîneur, qu'il avait eu raison de lui faire confiance.

En effet, après avoir touché du bois (67e), le milieu de terrain espagnol sera à l'origine de but de la victoire. Guti frappe en effet le coup franc repris par Sneijder et contré par une jambe d'un défenseur. Leo Franco, le portier des Matelassiers, impeccable jusque-là, ne peut que constater les dégâts (2-1, 78e). Dominateur, le champion d'Espagne en titre domine globalement les débats. Mais les visiteurs ne lâchent pas prises et sont tout près d'arracher le but égalisateur dans les arrêts de jeu lorsque Forlan trouve Aguero dans la surface. Heureusement pour le Real, Iker Casillas veille au grain...

Le Real Madrid peut souffler. Pas au mieux pendant les matches de préparation, les Merengue n'ont pas manqué leurs grands débuts en championnat. Ils semblent même clairement en avance par rapport à la saison passée. Le duel à distance avec le Barça est attendu. Aux Blaugrana de jouer...

Un Barça petit bras

Barcelone a fait une entrée en matière décevante en Liga dimanche. En effet, les hommes de Frank Rijkaard n'ont pu faire mieux qu'un résultat nul (0-0) sur la pelouse du Racing Santander. Dominés en première période, les Catalans ont heurté le poteau en fin de match par l'intermédiaire de Thierry Henry, entré en jeu pour la dernière demi-heure. Après la victoire du Real Madrid samedi face à l'Atletico (2-1), Almeria et Majorque ont réalisé les cartons de la soirée en s'imposant (3-0) face à La Corogne et Levante.

Messi et le Barça n'ont pas trouvé la faille face au Racing Santander (Reuters).

Pour cette première rencontre de la saison, Frank Rijkaard avait décidé de laisser Thierry Henry sur le banc des remplaçants, mais de faire confiance à Eric Abidal et Lilian Thuram en défense. Malgré la présence du redoutable trio composé de Messi, Eto'o et Ronaldinho en attaque, Barcelone connaissait un début de match très laborieux. Le Racing Santander était en effet le premier à se mettre en évidence. Dès les premières minutes, Oscar Serrano se présentait seul face à Victor Valdés, mais le portier catalan intervenait fort à propos (4e minute). Brouillons, les Blaugrana étaient une nouvelle fois mis en danger par l'intermédiaire d'une frappe de loin d'Aldo Duscher, stoppée une nouvelle fois par Valdés (8e). Si les hommes de Frank Rijkaard parvenaient à garder le pied sur le ballon, ils s'exposaient aux contres d'une équipe de Santander opportuniste et qui mettait en difficulté Abidal et Zambrotta sur les côtés.

Après ce début de match très difficile, les Catalans ne parvenaient toujours pas à se ressaisir et à inquiéter la formation de Marcelino. A l'inverse, c'est Santander qui était à deux doigts d'ouvrir la marque sur une tentative de Colsa qui échouait sur le poteau (22e). Alerté une nouvelle fois par une tête de Munitis non cadrée (26e), Barcelone décidait enfin de passer la vitesse supérieure. Dominateurs en fin de première période, les vice-champions d'Espagne se créaient plusieurs occasions par l'intermédiaire de Ronaldinho (38e), Oleguer (42e) et Xavi (45e), mais sans résultat. Le Barça avait vraiment eu du mal à trouver ses marques en cette première période, mais était monté peu à peu en puissance, ce qui semblait de bon augure pour la suite.

Henry touche du bois

Dès l'entame du seco nd acte, Messi, bien servi par Iniesta, inquiétait Toño (47e). Alors que Deco et Henry débutaient leur échauffement sur le bord de la pelouse, Iniesta et Xavi commençaient à prendre l'ascendant sur leurs adversaires au milieu de terrain. Mais, les Blaugrana éprouvaient toujours les pires difficultés à mettre en danger une solide équipe de Santander. A l'heure de jeu, Henry rentrait alors pour tenter de dynamiter le bloc adverse. L'ancien Gunner prenait alors la place de Lionel Messi, pourtant l'un des meilleurs catalans jusque là. C'est juste quelques minutes plus tard qu'avait lieu le tournant de la rencontre.

Smolarek, pourtant auteur d'une bonne entrée du côté de Santander, écopait d'un carton rouge direct pour un tacle très violent sur Abidal (68e). En supériorité numérique, le Barça devait désormais sembler en mesure de faire la différence. Mais le déclic ne se produisait pas et les troupes de Rijkaard n'étaient pas en mesure d'accélérer. A la 86e minute, Thierry Henry passait pourtant à deux doigts de marquer son premier but en Liga, mais sa frappe trouvait le poteau du portier de Santander. Après trois minutes d'arrêts de jeu, Barcelone achevait la rencontre sur ce résultat décevant, mais finalement logique. Tenus en échec, les Catalans enregistrent déjà deux points de retard sur leurs principaux rivaux pour le titre, le Real Madrid et le FC Seville victorieux samedi de l'Atletico Madrid (2-1) et de Getafe (4-1).

Valence commence très mal

Le FC Valence a connu un véritable cauchemar dimanche pour son premier match en Liga. Les hommes d'Enrique Sanchez Flores se sont en effet inclinés lourdement à Mestalla (3-0) face à Villarreal. Tomasson (16e), Rossi (67e, sur penalty) et Cazorla (73e) ont marqué pour le "Sous-Marin Jaune", alors que les Valencians ont fini la rencontre à neuf après les expulsions de David Villa (41e) et Joaquin (67e). Pour clôturer cette première journée, Valladolid est allé s'imposer sur la pelouse de l'Espanyol Barcelone (1-0), grâce à un but de Llorente (54e).

Lesjoueurs du Real Madrid ont offert dimanche à leur entraîneur Bernd Schuster, un jour après son anniversaire et deux jours avant Noël, le cadeau qu'il souhaitait: une victoire au Camp Nou (1-0) face au FC Barcelone dans le "Clasico" espagnol."J'ai passé une bonne soirée et je ne m'y attendais pas vraiment", a déclaré le technicien allemand lors de la conférence de presse d'après match.Bernd Schuster (48 ans samedi), joueur du FC Barcelone de 1980 à 1988, n'avait jamais gagné dans l'immense stade de la capitale catalane en tant qu'adversaire, d'abord comme joueur du Real Madrid (1988-90) puis de l'Atletico (1990-93).Il n'y avait connu que des défaites en tant qu'entraîneur, de Levante (2004-05) puis de Getafe (2005-07).Grâce à ce 13e succès en Liga, le Real Madrid, champion en titre, augmente son avance sur le Barça et possède désormais sept points de plus (41contre 34) et s'assure du titre honorifique de champion d'automne à deux journées de la fin de la phase aller.Pour le FC Barcelone,avec un Ronaldinho titulaire mais encore loin de son meilleur niveau,il s'agit des premiers points perdus au Camp Nou, alors que le club affichait un impeccable 100% (huit victoires en huit matches) jusqu'ici.Rijkaard reconnaissait avant la rencontre que "quatre points, (c'était) un bon écart", notamment en raison des blessures de "joueurs importants comme Samuel Eto'o, Yaya Touré ou Thierry Henry".Il y en a désormais sept et un avantage psychologique pour le Real, qui avait vraiment cru au titre la saison dernière après un match nul de folie au Camp Nou (3-3) et le triplé historique de l'Argentin Lionel Messi.Messi,blessé à Valence le week-end précédent, a cruellement manqué au Barça,surtout parce que Samuel Eto'o est encore un peu court physiquement et aussi parce que Ronaldinho a manqué beaucoup de choses malgré une envie évidente.Sous les yeux de Marcello Lippi, sélectionneur de l'Italie championne du monde en 2006, "Ronnie" a eu la première grosse occasion de la rencontre, se retrouvant seul au second poteau face à Iker Casillas, mais ce dernier repoussait sa frappe (34e).Dans un "Clasico", un Brésilien en cache souvent un autre: deux minutes plus tard Julio Baptista, titulaire au Real Madrid depuis trois matches seulement, ouvrait le score après un superbe service de Van Nistelrooy.Celui qui a poussé Guti sur le banc, surnommé "La Bestia" (La Bête) pour son physique imposant, ne laissait aucune chance à Victor Valdés en logeant la balle dans sa lucarne gauche.Casillas, comme d'habitude, sortait quelques grands arrêts et Schuster pouvait savourer sa victoire.